L'hypertension artérielle se caractérise par une pression sanguine anormalement élevée dans les artères. Elle se mesure par deux valeurs : la pression systolique (lors de la contraction du cœur) et la pression diastolique (lors du relâchement). Une tension artérielle supérieure à 140/90 mmHg est considérée comme élevée. Souvent appelée "tueur silencieux", l'hypertension présente rarement des symptômes visibles, rendant le dépistage régulier essentiel.
Les principaux facteurs de risque incluent l'âge, l'hérédité, le surpoids, la sédentarité, la consommation excessive de sel et le stress chronique. Non traitée, l'hypertension peut entraîner des complications graves comme l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral, l'insuffisance rénale ou la rétinopathie hypertensive.
Le système de santé français propose plusieurs classes de médicaments antihypertenseurs efficaces :
La prise régulière des médicaments antihypertenseurs est cruciale, même en l'absence de symptômes. Il est recommandé de prendre les traitements à heure fixe, généralement le matin. Un suivi médical régulier permet d'ajuster les posologies et de surveiller l'efficacité du traitement. L'automesure tensionnelle à domicile complète utilement le suivi médical et aide à optimiser la prise en charge thérapeutique.
L'insuffisance cardiaque se divise en deux types principaux selon la fraction d'éjection du ventricule gauche. L'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection réduite (HFrEF) se caractérise par une altération de la capacité de contraction du cœur, tandis que l'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection préservée (HFpEF) résulte d'un trouble du remplissage cardiaque.
Les manifestations cliniques communes incluent :
Le traitement pharmacologique de l'insuffisance cardiaque en France repose sur plusieurs classes thérapeutiques complémentaires. Les inhibiteurs de l'ECA et les sartans constituent la base du traitement en réduisant la post-charge cardiaque. Les bêta-bloquants cardiosélectifs comme le bisoprolol améliorent la survie en diminuant la fréquence cardiaque et en protégeant le myocarde.
Les diurétiques de l'anse, notamment le furosémide, soulagent les symptômes congestifs en éliminant l'excès de liquide. Les antagonistes des récepteurs minéralocorticoïdes comme la spironolactone réduisent la mortalité en bloquant les effets délétères de l'aldostérone sur le remodelage cardiaque.
L'insuffisance cardiaque nécessite un suivi médical rapproché pour ajuster les traitements selon l'évolution clinique. La surveillance du poids quotidien, de la fonction rénale et des électrolytes est essentielle. L'éducation thérapeutique du patient permet une meilleure observance et une détection précoce des signes de décompensation, réduisant ainsi les hospitalisations et améliorant la qualité de vie.
Les troubles du rythme cardiaque constituent une problématique fréquente en cardiologie, nécessitant une prise en charge médicamenteuse adaptée selon le type d'arythmie diagnostiquée.
Les arythmies cardiaques se divisent en plusieurs catégories principales. La fibrillation auriculaire représente l'arythmie la plus courante, touchant particulièrement les personnes âgées et augmentant significativement le risque d'accident vasculaire cérébral. Les tachycardies se caractérisent par un rythme cardiaque accéléré, tandis que les bradycardies correspondent à un ralentissement du rythme. Les extrasystoles, qu'elles soient ventriculaires ou auriculaires, sont des contractions prématurées du cœur souvent bénignes mais parfois symptomatiques.
La pharmacopée française dispose de plusieurs classes d'antiarythmiques efficaces :
La prévention des accidents vasculaires cérébraux chez les patients arythmiques repose principalement sur les anticoagulants. La Warfarine reste une référence, mais les nouveaux anticoagulants oraux offrent des alternatives intéressantes avec moins d'interactions médicamenteuses. Une surveillance régulière s'avère indispensable pour optimiser l'efficacité thérapeutique.
La prévention des accidents vasculaires cérébraux représente un enjeu majeur de santé publique en France, nécessitant une approche globale combinant modification du mode de vie et traitement médicamenteux adapté.
Plusieurs facteurs de risque augmentent significativement la probabilité de survenue d'un AVC. L'hypertension artérielle constitue le principal facteur modifiable, suivie du diabète et de l'hypercholestérolémie. Le tabagisme et la sédentarité amplifient considérablement ces risques, tandis que les antécédents familiaux représentent un facteur non modifiable important à prendre en considération lors de l'évaluation du risque global du patient.
L'arsenal thérapeutique préventif comprend plusieurs classes médicamenteuses essentielles :
La prévention primaire vise les patients à risque n'ayant jamais présenté d'événement cardiovasculaire, tandis que la prévention secondaire concerne les patients ayant déjà subi un AVC ou un accident ischémique transitoire. Les stratégies thérapeutiques diffèrent selon le niveau de risque, nécessitant une évaluation médicale approfondie pour déterminer le traitement optimal.
Les dyslipidémies représentent un facteur de risque cardiovasculaire majeur en France, touchant près de 30% de la population adulte. Le cholestérol se divise en deux fractions principales : le LDL-cholestérol, communément appelé "mauvais cholestérol", qui s'accumule dans les artères et favorise l'athérosclérose, et le HDL-cholestérol ou "bon cholestérol", qui transporte les lipides vers le foie pour élimination. Les triglycérides, autre composante lipidique importante, peuvent également contribuer au risque cardiovasculaire lorsqu'ils sont élevés.
La prise en charge thérapeutique repose principalement sur les statines en première intention, notamment l'atorvastatine et la simvastatine, qui inhibent la synthèse hépatique du cholestérol. L'ézétimibe peut être associé pour renforcer l'efficacité en bloquant l'absorption intestinale du cholestérol. Pour les hypertriglycéridémies importantes, les fibrates constituent une option thérapeutique spécifique.
L'angine de poitrine résulte d'une insuffisance d'apport sanguin au muscle cardiaque, se manifestant par une douleur thoracique caractéristique. On distingue l'angine stable, déclenchée par l'effort ou le stress et soulagée par le repos, de l'angine instable, plus imprévisible et constituant une urgence médicale. La douleur thoracique typique irradie souvent vers le bras gauche, la mâchoire ou l'épigastre, avec une sensation d'oppression ou de serrement.
L'arsenal thérapeutique comprend plusieurs classes médicamenteuses. Les dérivés nitrés comme la trinitrine et l'isosorbide dilatent les coronaires et soulagent rapidement les crises. Les bêta-bloquants cardiosélectifs réduisent la consommation d'oxygène du myocarde. Les inhibiteurs calciques tels que l'amlodipine et le diltiazem améliorent la vasodilatation coronarienne.