Les infections urinaires sont des infections bactériennes qui touchent différentes parties du système urinaire, notamment la vessie (cystite) et l'urètre (urétrite). Elles sont principalement causées par la bactérie Escherichia coli, qui remonte depuis l'intestin vers les voies urinaires. Les femmes sont particulièrement concernées en raison de leur anatomie, avec un urètre plus court facilitant la remontée des bactéries.
Les symptômes caractéristiques incluent des brûlures lors de la miction, une envie fréquente d'uriner, des douleurs dans le bas-ventre et parfois la présence de sang dans les urines. La fièvre peut apparaître en cas d'infection plus sévère. Plusieurs facteurs augmentent les risques d'infection : l'activité sexuelle, la grossesse, la ménopause, certaines méthodes contraceptives, le diabète et une mauvaise hygiène intime.
Le traitement des infections urinaires repose principalement sur les antibiotiques prescrits par un médecin. En France, les antibiotiques les plus couramment utilisés sont :
En complément, votre pharmacie propose des antiseptiques urinaires en vente libre qui peuvent soulager les symptômes légers, ainsi que des produits à base de canneberge (cranberry) reconnus pour leurs propriétés préventives contre l'adhésion bactérienne.
La prévention des infections urinaires passe par des mesures d'hygiène simples : boire suffisamment d'eau (1,5 à 2 litres par jour), uriner après les rapports sexuels, s'essuyer d'avant en arrière, éviter les vêtements trop serrés et privilégier les sous-vêtements en coton. Il est également recommandé de ne pas se retenir d'uriner et d'éviter les produits irritants pour la toilette intime.
L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une augmentation non cancéreuse du volume de la prostate qui affecte la majorité des hommes après 50 ans. Cette glande, située sous la vessie, entoure l'urètre et peut comprimer ce dernier lorsqu'elle grossit, entraînant des difficultés urinaires.
Les symptômes incluent un jet urinaire faible, des difficultés à commencer la miction, une sensation de vidange incomplète de la vessie, des envies fréquentes d'uriner, particulièrement la nuit. Ces troubles s'aggravent généralement avec l'âge et peuvent, sans traitement approprié, conduire à des complications comme la rétention urinaire aiguë ou les infections urinaires récidivantes.
Plusieurs classes de médicaments sont disponibles pour traiter l'hypertrophie prostatique. Les alpha-bloquants comme la tamsulosine et l'alfuzosine détendent les muscles de la prostate et du col vésical, améliorant ainsi le flux urinaire. Ces traitements agissent rapidement sur les symptômes.
Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase réduisent progressivement le volume prostatique en bloquant la conversion de la testostérone. En complément, des extraits de plantes sont proposés :
Ces phytothérapies, bien que moins puissantes que les médicaments de synthèse, peuvent apporter un soulagement dans les formes légères à modérées. Votre pharmacien peut vous conseiller sur le choix du traitement le plus adapté à votre situation.
L'incontinence urinaire est une perte involontaire d'urine qui peut considérablement impacter la qualité de vie. Cette pathologie touche principalement les femmes et les personnes âgées, bien qu'elle puisse survenir à tout âge. Une prise en charge adaptée permet d'améliorer significativement les symptômes.
L'incontinence d'effort se manifeste lors d'un effort physique, d'une toux ou d'un éternuement. Elle résulte généralement d'une faiblesse du sphincter urétral ou du plancher pelvien. L'incontinence par impériosité, également appelée vessie hyperactive, se caractérise par un besoin urgent et irrépressible d'uriner. L'incontinence mixte combine les deux mécanismes précédents, compliquant le diagnostic et la prise en charge.
Les médicaments anticholinergiques constituent le traitement de référence pour l'incontinence par impériosité. L'oxybutynine et la solifénacine permettent de réduire les contractions involontaires de la vessie. Les dispositifs médicaux incluent les protections absorbantes et les pessaires. La rééducation périnéale, réalisée par un kinésithérapeute spécialisé, renforce les muscles du plancher pelvien.
Les exercices du plancher pelvien, comme les exercices de Kegel, doivent être pratiqués quotidiennement. L'adaptation du mode de vie comprend :
La lithiase urinaire correspond à la formation de calculs dans les voies urinaires. Cette pathologie fréquente peut provoquer des douleurs intenses appelées coliques néphrétiques. Une approche préventive et thérapeutique appropriée permet de réduire les récidives et de soulager les symptômes.
Les calculs se forment par cristallisation de substances dissoutes dans l'urine. Les calculs calciques (oxalate et phosphate de calcium) représentent 80% des cas. Les calculs d'acide urique et de struvite sont moins fréquents. Les facteurs favorisants incluent la déshydratation, les antécédents familiaux, certaines pathologies métaboliques et des facteurs alimentaires comme l'excès de sodium ou de protéines animales.
En cas de colique néphrétique, les antispasmodiques comme le phloroglucinol et le tiémonium méglunine soulagent les spasmes urétéraux. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antalgiques complètent la prise en charge de la douleur. Les mesures préventives alimentaires sont essentielles :
Le syndrome de la vessie douloureuse, également appelé cystite interstitielle, se caractérise par des douleurs pelviennes chroniques et une sensation de pression au niveau de la vessie. Cette affection touche principalement les femmes et se manifeste par des symptômes persistants qui peuvent considérablement altérer la qualité de vie. Contrairement aux infections urinaires classiques, les examens microbiologiques ne révèlent généralement aucune présence de bactéries pathogènes, ce qui rend le diagnostic plus complexe.
Les symptômes chroniques incluent des douleurs lors du remplissage vésical, une fréquence urinaire augmentée pouvant atteindre plus de 60 mictions par jour, et une urgence mictionnelle constante. L'impact sur la qualité de vie est considérable, affectant le sommeil, les relations sociales et professionnelles, ainsi que l'intimité des patients.
La prise en charge repose sur plusieurs approches complémentaires. Les traitements symptomatiques visent à réduire l'inflammation et la douleur vésicale. Les suppléments à base d'acide hyaluronique peuvent contribuer à restaurer la couche protectrice de la muqueuse vésicale. Les modifications alimentaires, notamment l'éviction des aliments acidifiants comme les agrumes, le café ou les épices, peuvent également apporter un soulagement significatif.
Une approche multidisciplinaire est essentielle, combinant un suivi médical régulier, des techniques de relaxation pour gérer le stress et potentiellement un soutien psychologique pour accompagner les patients dans cette pathologie chronique.
Une hygiène intime appropriée constitue la base de la prévention des troubles urinaires. Il est recommandé de procéder à une toilette quotidienne avec des produits doux, en privilégiant un nettoyage d'avant en arrière pour éviter la contamination bactérienne. L'hydratation régulière, à raison de 1,5 à 2 litres d'eau par jour, favorise l'élimination des bactéries et maintient un bon fonctionnement rénal.
Certains aliments sont particulièrement bénéfiques pour les voies urinaires :
Il convient de consulter rapidement en présence de fièvre, de sang dans les urines, de douleurs lombaires intenses ou de symptômes persistants malgré un traitement approprié. Un suivi médical régulier est recommandé pour les personnes présentant des récidives fréquentes. Votre pharmacien peut vous conseiller sur les traitements disponibles sans ordonnance et vous orienter vers un professionnel de santé si nécessaire.
